Dans ce petit glossaire j’essaie de vulgariser certains concepts-clés de psychanalyse. Il sera complété au fil du temps. Si vous êtes pris(e) de passion et souhaitez aller plus loin, je vous conseille le Dictionnaire de la psychanalyse de Roudinesco et Plon, ou le Vocabulaire de la psychanalyse de Laplanche et Pontalis.
Association libre : C’est la règle fondamentale de l’analyse. Elle consiste à énoncer à haute voix tout ce qui passe par la tête. Bien que la consigne soit simple, elle ne demeure pas facile à appliquer : peur de dire une bêtise, croire que ce qu’on pense n’est pas intéressant, ou pas utile, ou encore pas en lien avec la raison de notre venue. Une des difficultés de l’analyse réside dans le fait de dépasser la résistance qui inhibe la parole. En dépassant cette résistance, l’analyse avance. Cette règle est apparu lors de l’analyse de Sabina Spielrein, elle la nomma la « talking cure » en 1904.
Mécanismes de défense : Les mécanismes de défense sont des stratégies psychologiques inconscientes utilisées pour faire face à l’anxiété et à d’autres conflits émotionnels. Ils incluent le refoulement (le rejet d’expériences ou de pensées inconfortables), la projection (l’attribution de ses propres sentiments ou pensées à autrui) et la sublimation (la transformation d’impulsions inacceptables en comportements socialement acceptables).
Résistance(s) : Il existe plusieurs type de résistances. Elles ont été définies dans Le moi et le ça de Freud en 1919.
Transfert : Ce terme a été introduit par Freud et repris par Ferenczi pour désigner le processus par lequel les désirs inconscients de l’analysant sont réactualisés sur la personne de l’analyste. Il ne s’agit pas de « nouveaux » désirs, mais de désirs qui sont déjà là avant le début de la thérapie. Il s’agit d’une répétition de situations infantiles vécues avec un sentiment d’actualité ; ils constituent les schémas répétitifs (voir Répétition), et se répètent aussi dans la cure et sur l’analyste. Le transfert a lieu des deux côtés : chez l’analysant vers l’analyste et aussi de l’analyste vers l’analysant (souvent appelé contre-transfert dans ce sens). L’analyste utilise son transfert pour réagir (ou non) en séance.
Première et seconde topiques de Freud
Au cours de ses recherches Freud définira ce qu’il appelle la première topique. Puis il la revisitera pour fonder sa seconde topique. Ces topiques, du grec « topos », lieu, tentent de localiser (de manière abstraite) différentes instances psychiques. Il s’agit du moi, du surmoi, du ça, de l’idéal du moi et du moi idéal. Il définira comment elles s’articulent entre elles et entre l’inconscient, le conscient et préconscient.